L'organisation de la marine militaire à Bayonne 1838
Rapport sur le matériel de la Marine: présenté à M. le vice-amiral de Rosamel en 1838 (Par Claude-Charles-Marie du Campe de
Rosamel)
«
Il
n'en
est
pas
tout
à
fait
ainsi
de
Bayonne.
La
marine
royale
tient
à
bail,
sur
les
bord
de
l'Adour,
au
prix
de
2,000
francs
par
année,
un
terrain
assez
vaste
sur
lequel
elle
a
bâti
des
magasins,
des
ateliers,
et
établi
quatre
cales
de
construction.
Maîtresse,
par
les
conditions
du
bail,
de
garder
tant
qu'elle
voudra
cette
position,
elle
perdrait,
en
l'abandonnant,
tout
ce
qu'elle
a
fait
de
dépenses
en
édifices
de
toute
espèce.
Elle
a
donc
intérêt
à
rester
en
possession,
sauf
à
se
borner
au
plus
strict
nécessaire
pour
les frais d'entretien.
Tant
que
durera
la
paix,
la
marine
sera
intéressée
à
concentrer,
le
plus
possible,
ses
constructions
navales
dans
les
grands
ports
militaires.
Mais,
en
temps
de
guerre,Bayonne
deviendrait
une
position
excellente
pour
une
station
de
bâtiments
à
vapeur,
surtout
s'il
y
avait
à
faire
des
opérations
d'attaque
ou
de
défense
le
long
des
côtes
de
Biscaye,
ou
même
sur
des
points
plus
éloignés de la péninsule espagnole.
Il
me
semble
donc
parfaitement
convenable
de
se
borner,
comme
à
présent,
à
entretenir
en
bon
état
le
petit
arsenal
de
ce
port,
afin
de
se
ménager
les
moyens
d'en
tirer
le
meilleur
parti
possible
en
cas
de
besoin.
Espérons
que
d'ici
là
on
aura
pu
triompher,
à
force
d'art,
des
difficultés
qu'oppose
à
la
navigation
la
barre
qui
obstrue
l'entrée
de
l'Adour.
De
nouveaux
projets
sont,
dit-on,
à
l'étude
pour
tenter
d'atteindre
ce
but,
auquel
on
a
si
vainement
essayé
de
parvenir
jusqu'à
présent
:
mais
les
travaux
de
ce
genre
sont
étrangers
aux
attributions
de
la
marine
royale,
et
par
conséquent
je
n'ai
point
à
m'en
occuper
dans
ce
rapport.»